Pour nous, ce livre c’est LA Bible sur les nouveaux récits ! S’il ne fallait en lire qu’un (mais évidemment il y a plein d’autres auteurs passionnants sur le sujet), ce serait celui-ci. Il décrypte de façon limpide la notion de récits collectifs et d’imaginaires. Un vrai déclic qui nous a permis de comprendre qu’il y avait là un formidable champ d’action.
Le pitch : les récits collectifs qui nous gouvernent
Que faire pour enrayer l’effondrement en cours ? Il faut changer, c’est urgent. Mais, explique Cyril Dion, la clé pour activer ce changement massif et rapide ne peut se faire que si l’on change notre/ nos récits dominants. Changer ces « architectures invisibles » qui nous gouvernent est-ce vraiment possible ? Oui, preuve en est des nombreux récits alternatifs qui émergent déjà. A nous de les diffuser pour leur donner de l’ampleur. Telle est la solution : se lancer dans une bataille culturelle, pour provoquer une bascule des imaginaires. Les armes dont nous aurons besoin : coopération et altruisme. Un livre lumineux qui résout l’éternel débat action individuelle VS. action collective, et qui nous redonne le pouvoir de choisir l’avenir dont nous rêvons.
L’auteur : Cyril Dion
Cofondateur du mouvement Colibris, Cyril Dion est un penseur-auteur-poète engagé : il a réalisé le film Demain et écrit de nombreux livres, des romans et de la poésie.
Pourquoi c’est Nouveaux récits ?
Cyril Dion est le premier à avoir décrypté aussi clairement, et vulgarisé l’impact du récit sur nos façons de vivre et sur notre façon de s’engager. Cette prise de recul est nécessaire pour comprendre qu’il faut commencer par changer nos récits collectifs pour espérer des changements sociétaux massifs.
Les concepts clés
- Les récits collectifs sont essentiels : sans eux aucune société ne pourrait s’organiser ni donc exister. Les récits sont un carburant mobilisateur qui donnent du sens à une histoire commune.
- Mais ces récits collectifs créent des architectures invisibles (croissance, productivisme, ultralibéralisme…) desquelles il est très difficile de s’extraire (vivre c’est « gagner sa vie » par exemple).
- Les ingrédients des récits à inventer ? Les nouveaux récits doivent inclure tout ce qui permet de ralentir ou stopper la destruction et le réchauffement, construire la résilience pour développer notre capacité à encaisser les chocs (inventer des solutions interconnectées et très variées), régénérer le vivant que nous avons détruit.
- Aujourd’hui de nombreuses initiatives sont déjà à l’œuvre un peu partout dans le monde (monnaies locales, écoles alternatives, jardins partagés…) : on a besoin d’en faire autant de micro-récits et les diffuser au maximum pour créer l’enthousiasme de changer.
- Comment faire pour lancer ces changements quand le pouvoir n’est pas entre les mains de la majorité silencieuse ? Créer des nouveaux récits convaincants bien sûr, mais aussi apprendre à coopérer. Pour construire des espaces de coopération entre « élus, entrepreneurs et citoyens ».
- Cette notion de récit apporte des éléments de réponse à l’éternel débat : action individuelle ou collective ? L’essentiel est de changer notre récit collectif pour que, dans cette nouvelle architecture, la somme des actions individuelles active leur potentiel transformateur. Le récit c’est la vision qui donnera son sens à nos actions individuelles.
La citation qu’on aime
« Inventer est fichtrement excitant. Sortir du conformisme renforce l’estime de soi. Être bien dans ses baskets est contagieux. Résister en ce début de XXIème siècle commence donc, selon moi, par refuser la colonisation des esprits, la standardisation de l’imaginaire. »
Cyril Dion
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